Appel à soutien aux soignant·e·s !

Nous sommes habitant·e·s de la ZAD du Carnet depuis 3 mois où nous défendons le Carnet contre la bétonisation et y construisons lieux de vie et résistance.

Nous souhaitons inventer d’autres manières de vivre / s’organiser collectivement où l’entraide et l’échange remplacent les échanges marchands.

Nous sommes un petit groupe à réfléchir à la question du bien-être et de la santé physique et psy sur la zad du carnet afin notamment de passer l’hiver en bonne santé et de pouvoir continuer à militer dans la durée.

Un psychologue et une ostéopathe sont déjà venu·e·s procurer bénévolement des soins à des habitant·e·s de la zad au cours d’une demi-journée (merci à elleux) cela a été très apprécié par les personnes qui en ont bénéficié. C’est une manière de plus de soutenir la lutte et sa pérennité.

Ainsi nous recherchons ostéopathes, psychologues, médecins, sophrologues, vétérinaires… qui voudraient proposer des soins bénévolement (ou sous forme d’échange non monétaire) de temps en temps sur la zad pour permettre aux zadistes d’accéder à des séances de soin régulièrement et à davantage de personnes d’en bénéficier.

Cela peut être une fois, occasionnellement ou de manière régulière, à la zad ou au sein de votre cabinet, selon vos envies et vos disponibilités !

Si cette forme d’engagement vous parle, n’hésitez pas à nous contacter par mail à zadducarnet@riseup.net pour en discuter !

Entretiens après l’annonce du Grand Port sur la suspension du projet

Quelques zadistes ont répondu aux questions suivantes :

  • Pourquoi s’être installé ici?
  • Comment recevez vous la décision du port de suspendre le projet?
  • Quel avenir/projets pour la ZAD du Carnet ?

L’automédia de la Zad vous propose une retranscription orale de cet entretien d’une heure. Les initiales ont été choisies semi-aléatoirement.

Pourquoi s’être installé ici ?

Z: Parce que j’ai jamais connu de ZAD auparavant et j’ai toujours voulu m’investir dans ce mode de lutte. J’ai toujours voulu connaître le mode de vie communautaire où je peux faire de la politique et en même temps découvrir des activités que je n’aurai pas pu faire autrement.

A: Je suis arrivée avec de la curiosité et je suis restée avec l’envie de m’impliquer dans l’autogestion et mettre les mains dedans pour expérimenter et lutter d’une nouvelle façon. C’est-à-dire passer de la théorie à la pratique et résoudre les défis du vivre ensemble sur une zone qu’il faut défendre perpétuellement.

D: Ce qui est super chouette ici, c’est qu’on peut essayer d’expérimenter une utopie concrète : allier une lutte qui nous tient à cœur, ici la défense d’un espace naturel, et une lutte qu’on trouve légitime. On peut marier ici une tactique d’action directe d’un blocage de travaux pour protéger le vivant avec une vie et une micro société qu’on crée. C’est super fort de pouvoir faire de l’action directe etd’expérimenter d’autres formes d’organisations. D’une part on essaye de vivre en autonomie et émancipée des dominations et oppressions du monde capitaliste et d’autre part on combat ce même monde. C’est une aventure que je trouve fantastique.

D: J’avais déjà expérimenté la lutte en ligne (de façon numérique) et je trouvais ça un peu trop théorique et je voulais expérimenter d’autres moyens de lutter concrètement.

U: C’était pas mal pour passer de la théorie à la pratique. J’étais déjà passé dans des ZAD mais jamais pour y vivre. Je voulais voir ce que c’est d’y vivre et voir tout ce que ça implique, et démystifier l’image du concept de ZAD, toutes les légendes et mythes autour et vivre pleinement l’expérience de la ZAD.

C: Moi j’ai fait beaucoup de théorie avant de faire de la pratique, c’est trop chouette. J’avais lu Kropotkine, Bookchin et j’avais l’impression que c’était un moyen de lutte hyper concret. J’avais plus de maison et maintenant c’est ici ma maison. C’est vraiment cool de vivre dans un espace partiellement libéré et ça donne vraiment l’impression d’être plus en accord avec ses idées ça fait éviter trop de dissonance cognitive.

A: C’est en soutien aux camarades en lutte contre la destruction du vivant par le capitalisme. Ça permet d’expérimenter un mode de vie émancipée du salariat et de construire ici et maintenant le communisme libertaire et l’anarchie.

R: Je voulais protéger les oiseaux.

N: Moi ça fait bien 2 ans que je réfléchis à vivre sur zone, j’ai un travail et tout. Ça fait assez longtemps que je tourne dans ce milieu là, quand j’ai arrêté mon boulot je cherchais une ZAD et j’en ai trouvé une. C’est un moyen de lutte que j’ai déjà expérimenté et que j’apprécie, je vois du sens concret à ce que je fais et voilà c’est ma vie.

E : Ça fait quelques temps que je fréquentais les ZAD et ce milieu d’écologie radicale, et je ne me retrouvais plus forcément dans l’écologie citoyenniste, gentillette. Et du coup il y avait ce besoin de vivre concrètement les idées que je porte et les expérimenter du vivre ensemble, comment on gère les conflits collectivement, comment on vit sans travail, avec moins d’argent, tout ça. Au delà des idées philosophiques qu’on peut porter. c’est un beau bordel mais c’est chouette comme bordel.

Comment vous recevez la décision du port de suspendre le projet ?

T: Méfiance. C’est l’occasion pour le grand port de verdir le projet et de se dire qu’il répond aux injonction/demandes du conseil scientifique et ça lui donne l’opportunité de justifier d’autant plus le projet auprès des acteurs économiques et politiques, et de l’opinion publique.

Z: C’est aussi l’occasion de mettre en pause un projet un peu pourri, dont ils ne savent pas où il va.

A: Je ne fais pas confiance au grand port qui ne considère pas comme « travaux » le fait d’éradiquer des baccharis au bulldozer c’est-à-dire de décaper la terre de 30cm au bulldozer.

D: C’est politique aussi. Le grand port maritime est gouverné par la présidente de la région qui est LR et le vice-président du grand port qui est PS, et c’est un moyen de botter en touche.

D: Même si c’est pas une vraie victoire c’est quand même un signe que notre occupation a un effet. Ça montre que le rapport de force paie et qu’ils le prennent en compte et qu’ils sont obligés de s’adapter.

Quel avenir/projets pour la ZAD du Carnet ?

U: ZAD partout.

C: La ZAD c’est pas seulement s’opposer à un projet en particulier mais c’est aussi s’opposer à un projet de société. Que le projet soit annulé ou pas ça ne va pas interrompre notre lutte. Par exemple : la répression policière, les oppression patriarcales, racistes, le basculement totalitaire, etc.

A: La ZAD c’est une représentation physique des luttes qu’on mène de manière générale. Que la ZAD existe ou pas les luttes persistent.

Quels liens vous avez avec d’autres luttes ?

R: Cette lutte est aussi la conséquence de liens entre différentes luttes. Les gens qui ont lancé cette lutte se connaissaient d’autres luttes. On est toujours en lien avec différentes luttes, ici en Loire-Atlantique, à Nantes, mais aussi à d’autres endroits.

N: On est en lien avec d’autres collectifs de lutte, après au niveau de ce qu’on défend on a des liens avec d’autres choses. C’est important la solidarité dans la lutte parce que c’est ça qui fait qu’on va gagner. L’idée ça serait de recréer une internationale écologiste anti-capitaliste.

E: Pour moi c’est vraiment sur les liens que l’on voit la force de la forme ZAD. C’est un lieu de passage où vraiment toutes les luttes peuvent passer. Le fait que les gens sachent qu’ils peuvent venir et lutter ça crée des liens directs, inter-personnels de gens qui sont de divers endroits. Le fait qu’on ait ce lieu physique ça permet de créer ces liens. C’est presque automatique, si t’as une ZAD t’as des liens qui se créent.

T: En participant à la vie de la ZAD on participe à construire la société après le capitalisme, et par conséquent on est en lien avec tous les mouvements dans le monde qui disent non au capitalisme.

Z: les liens avec les autres luttes c’est que justement c’est un point central de convergence. On expérimente tout ici, c’est une façon de lutter pour tout. En langage des oiseaux on peut décortiquer « lieu » en lie-eux. C’est quand on est ensemble qu’on peut faire des actions qui ont de l’impact.

A: Des tentatives de modèle autonomes, d’organisation autonomes affranchis du système. Les liens sont vachement idéologiques, on va pas se leurrer, on s’organise pas avec tout le monde.

D: Le coté internationaliste, avec la Guyane, la montagne d’or. On pense quand même à un coté qui va au-delà de l’océan atlantique.

D: Peut-être on peut aussi signaler que quand on va sur notre site internet on fait souvent des articles de soutient, donc c’est plutôt visible. On a fait une banderole de soutient pour Roybon, pour la commune de Rezé, pour les lycéens, etc.

U: L’autonomie politique elle est collective, on peut pas la faire dans notre coin on doit faire ça avec d’autres luttes avec lesquelles on est d’accord. On est pas obligé d’être d’accord sur tout mais ce conflit d’idées est aussi enrichissant.

Douar ha Frankiz soutient la Zad du Carnet

Nous sommes heureux·ses et fièr·es d’être soutenu·es par Douar ha Frankiz, organisation indépendantiste bretonne de gauche. Nous rêvons comme elleux d’une Bretagne belle et sauvage où la nature n’est pas détruite depuis les bureaux de multinationales mais bien préservée par des populations locales. Nous revendiquons ensemble des terres libres, où la culture et la vie rurale priment sur l’économie.

Vive le Carnet, vive la Bretagne, vivent l’anarchie et l’autogestion.

Salud deoc’h. Kas a ran deoc’h ur boltred bet tennet gant mignon.ez.ed eus talbenn an Haleg, e ZAD ar C’harned, e Liger-atlantel. Goulenn a reomp ganeoc’h lakaat anezhi da dreiñ war ar rouedadoù, marplij. E talbenn an Haleg e bev breizh.adezed.idi a galon, c’hoant ganto deskiñ, gwareziñ ar yezh hag ar vro diouzh ar gevalaourien o tistruj kement an natur hag ar sevenadur. Deuit d’hor wellet, da veviñ ha da brederiañ war bed an dazont ganeomp. 
Kenavo ha kalon deoc’h.

Hélicoptères : la gendarmerie ne compte pas pour surveiller la Zad

Depuis septembre 2020, on ne compte plus les survols d’hélicoptères de la gendarmerie de la Zad du Carnet.

En septembre, l’hélicoptère survolait en moyenne une fois par jour la Zad. En octobre et novembre, le rythme a un peu baissé avec 3-4 survols par semaine.

Un article du Figaro nous apprend que la gendarmerie avait dépensé 21 millions d’euros par an pour le maintien en condition opérationnelle des hélicoptères de la gendarmerie et que ces derniers avaient effectué 19300 heures de vol. Soit un coût moyen de plus de 1000 euros pour chaque heure de vol d’hélicoptère.

Avec une bonne cinquantaine de passages (et on compte la moyenne basse) d’une quarantaine de minutes pour faire l’aller-retour depuis Saint-Nazaire et surveiller la zone, un calcul rapide assure que la gendarmerie a dépensé au bas mot 40 000 euros depuis septembre.

Nous essayerons à l’avenir d’actualiser chaque mois le nombre de passages d’hélicoptères ainsi que les horaires de passages.

Image : Hélicoptère de secours de la gendarmerie française en action sur le Massif du Sancy par Fabien1309

Fête du Solstice à la Zad du Carnet le 21/12

Le 21 décembre sera le jour le plus court de l’année 2020, la nuit la plus longue, particulièrement ici où nous subissons peu de pollution lumineuse.

Le sablier se retourne, c’est la fin de l’année solaire, le début d’une nouvelle révolution.

Célébrons cette nuit et l’autre du premier jour de l’hiver autour d’un feu de joie, saisissons la réalité d’un accueil humain et chaleureux sur zone, plutôt que de s’embourber dans le consumérisme artificiel des fêtes de fin d’année.

Pour une année de plus, ce sera la chaleur humaine qui nous fera tenir face au froid et à l’absurdité de l’industrie. Nous nous tenons prêt.es pour cette vigie la plus longue, la Night Watch de la Zad du Carnet.

Ces quelques jours seront certainement l’occasion pour certain.es de retrouver leurs proches. À toutes les personnes, seules, isolées ou qui ne veulent pas fêter Noël, venez partager un grand moment de convivialité sur zone !

On parle de nous au Sénat !

Hier, on a eu la belle surprise de voir que la ZAD du Carnet devient un débat national :-) !

Au Sénat, lors de la session de questions au gouvernement, la sénatrice de Loire-Atlantique Laurence Garnier, après un petit speech, a posé la question « Quand évacuerez-vous la ZAD du Carnet ? »

On remercie Laurence d’avoir posé la question, nous n’osions pas le faire nous-même…

La réponse de Jean-Baptiste Djebbari, le ministre délégué en charge du transport, est la suivante. Après un récap’ de l’historique du projet :

« Le collectif Stop Carnet mène une contestation de ce projet d’aménagement et organise des manifestations qui ont réunit entre 20 et 200 personnes »
[…l’art des chiffres pour le gouvernement… Nous étions plus de 1000 à la dernière manifestation.]

« et à ce jour, une trentaine de personnes restent sur le site du Carnet »
[on a le droit de rire ? parce qu’ils passent presque tous les jours en hélico pour nous compter et ils savent qu’on est bien plus nombreux que ça :-D]
[à noter que le ministre n’utilise pas le mot ZAD, est-ce que ce mot leur fait peur ?]

« un moratoire d’une année a été annoncé le 4 novembre dernier par le Grand Port Maritime afin de compléter les études déjà réalisées, sans lever l’occupation du site. Raison pour laquelle d’ailleurs le bailleur a déposé plainte à juste raison pour violation de domicile. Le gouvernement appelle au respect du moratoire afin que les freins et les doutes sur le projet soient levés et qu’il puisse se dérouler de façon cohérente dans le respect de l’ordre public. »

Si on comprend bien cette langue de bois – pas très claire – le gouvernement appelle au respect d’un moratoire d’un an qui aurait lieu sans lever l’occupation du site. Sacré nouvelle !
Bon, déjà, on ne croit pas la parole du gouvernement, et puis, on ne risque pas de relâcher la pression.

En attendant la suite, on fini la construction des cabanes pour l’hiver, et on prépare des actions pour qu’on ne nous oublie pas à la fin du confinement…

Voici la vidéo de la question et de la réponse :

Humiliation, violence policière, incarcération : relaxe pour Sully !

Nous relayons ce communiqué du comité de soutien à Sully, camarade incarcéré depuis le 15 octobre et dont le procès aura lieu ce mercredi 26 novembre.

La destruction du Village du Peuple ce 15 octobre était illégale

Jeudi 15 octobre est un jour noir pour le Village du Peuple. Le lieu-dit la Petite Lande à Donges est occupé depuis plus d’un an et demi par des personnes venues défendre ce lieu et la nature environnante contre un projet de zone indsutrielle.

Ce corps de ferme se compose de bâtisses du 18ème siècle, de son four à pain en passe d’être restauré, de sa vieille presse. Il est entouré d’arbres multicentenaires, de chevaux qui pâturent librement, et enfin de 60 hectares de terres humides et arables destinés à la bétonnisation par la communauté de communes de Saint-Nazaire, la CARENE.

Au petit matin, ce sont plusieurs centaines de gendarmes mobiles qui déferlent sur le lieu en hurlant, matraque au poing. Le lieu est envahi en quelques minutes de forces de l’ordre masquées et casquées. Les élus du secteur sont conviés à la destruction programmée, le sous-préfet lui-même supervise sur les lieux l’opération. La brigade canine en treillis militaire sillonne les lieux. L’hélicoptère est déployé. Les drones survolent en continu l’opération. Darmanin lui-même se fendra d’un tweet vantant l’opération en cours.

L’opération d’expulsion et de destruction mobilisera les forces de l’ordre jusqu’à une heure avancée de la journée. C’est un dispositif énorme qui est déployé pour déloger la vingtaine d’occupants écologistes. Ceux-ci se retranchent pourtant pacifiquement sur les toits et les palissades sans manifester aucune résistance. Les pelleteuses attaqueront ensuite en toute illégalité la destruction méthodique de tous les bâtiments, empêchant ainsi toute réoccupation. Le permis de destruction venait d’être déposé et restait donc contestable.

Destruction illégale, plaques immatriculation masquées, utilisation d’engins de chantier pour déloger les occupants, les irrégularités de l’opération sont nombreuses.

Le récit des violences policières sur Sully

Mais le déploiement d’une écrasante armée de forces de l’ordre ne suffit pas à satisfaire l’orgueil du pouvoir exécutif. Il faudra y ajouter l’humiliation. C’est une humiliation grave que subira notre camarade Sully, le premier à être délogé par les cordistes de la gendarmerie. La scène est filmée et deviendra virale sur les réseaux (cf https://www.facebook.com/2090939627641088/videos/703803533565008). Les faits, l’attitude indigne et dangereuse des forces de l’ordre sont inconstestables. C’est bel et bien un déchaînement de violence policière à laquelle nous assistons en direct. L’issue aurait très bien pu être fatale à notre camarade si il n’avait été assez solide pour encaisser les violences qu’il a subi.

Sully est rapidement encerclé par 5 gendarmes mobiles. Après lui avoir porté quelques coups, les forces de l’ordre lui écrasent le corps et le visage sur la palissade sur laquelle il est perché. On l’entend prévenir à plusieurs reprises : « Je ne peux pas respirer. Je ne peux pas respirer… ». Notre camarade finit par perdre connaissance. Rien, absolument rien dans son attitude ne justifiait l’emploi de telles méthodes de la part des gendarmes. Il s’agit d’une pure démonstration de force et d’orgueil de la part de ceux-ci. Mais les sévices que subira Sully ne s’arrêtront pas là ! Les gendarmes déjà en surnombre appelleront en renfort pour le déloger… une pelleteuse ! S’ensuit une scène qui fera le tour des réseaux sociaux.

Pendant de longues minutes on voit les 5 gendarmes, dont 2 sont perchés sur la pelle de la pelleteuse, tendre méthodiquement une corde à celle-ci et ligoter notre camarade au niveau du torse et des mains. Les gendarmes perchés donnent l’ordre de lever la pelle. Notre camarade, pourtant encerclé et dans une attitude totalement pacifique, se retrouve pendu dans les airs de longues minutes, telle une carcasse qu’on s’apprête à dépecer. Strangulé par la corde et à demi-conscient, on l’entend nettement gémir de douleur et il perdra à nouveau conscience. Pour finir, l’opération se solde par un échec ! Probablement conscientes du danger encouru, les forces de l’ordre ordonnent l’abaissement de la pelle, et finissent par débarquer manuellement notre camarade toujours inconscient.

Une fois au sol, il sera allongé jambes en l’air en position de sécurité par les gendarmes. Ceux-ci resteront près de lui longtemps alors qu’ilreprend lentement ses esprits. Au bout de longues minutes, on le verra réémerger et se redresser toujours encerclé par des dizaines de gendarmes.

Suite aux violences policières, l’acharnement judiciaire

Malheureusement notre camarade continuera de subir la vindicte policière, s’y ajoutera celle de l’institution judiciaire ! Sully est transféré à la gendarmerie de Saint-Nazaire où il est placé en garde à vue. Il est déféré le lendemain en comparution immédiate pour un chef d’inculpation hallucinant au vu des faits, et ne justifiant pas d’habitude de telles mesures, celui de rébellion. Rébellion d’un militant pacifique contre plus de 300 gendarmes suréquipés, le ridicule ne semble pas atteindre le pouvoir exécutif.

Au tribunal, Sully demandera un délai pour pouvoir consulter son dossier et préparer sa défense. Malgré une attestation d’hébergement et une promesse d’embauche dans la région, le tribunal choisira de le placer en détention jusqu’au procès, qui doit se tenir le 26 novembre. Plus d’un mois d’incarcération ! Le scandale judiciaire s’ajoute à la violence policière. Humiliation publique puis incarcération, voilà le sort que réserve les institutions à ceux et celles qui défendent le patrimoine commun, notre environnement.

Nous appelons à ne pas laisser faire et à dénoncer de telles méthodes dignes des systèmes totalitaires. La barbarie dont ont fait preuve les forces de l’ordre à l’égard de notre camarade doit être dénoncée et sanctionnée. Nous annonçons dès à présent qu’une plainte sera déposée pour rendre justice et dignité à notre camarade.

Une cagnotte en ligne est constituée pour l’aider face aux frais qu’entraînera pour lui cette affaire. Cotisez si vous le pouvez. Sully est d’origine populaire, il n’aura que le soutien que nous saurons lui apporter.

Surveillez la page facebook du Village du Peuple pour vous tenir informés des événements de soutien qui pourront être organisés d’ici le 26 novembre.

Soyons solidaires face à la répression et aux humiliations policières !

Soyons la vie qui se défend !

Comité de soutien à Sully

Appel à se rendre à la manifestation de soutien du 26 novembre

Jeudi 26 novembre, à 14h aura lieu le procès de notre camarade Sully.

Le rassemblement a été déclaré en préfecture par l’association NDDL Poursuivre Ensemble. Vous pouvez donc normalement venir sans craindre d’être verbalisé en imprimant et en remplissant cette attestation.

Nous appelons celles et ceux qui veulent lui manifester leur soutien à se rassembler à l’extérieur du Tribunal de Grande Instance de Saint-Nazaire ce jour-là.

Sully aura déjà fait un mois de détention ferme à l’issue de son arrestation. 1 mois pour « rébellion », face à 300 gendarmes suréquipés (sic !). Un mois ferme après avoir été pendu à une pelleteuse, à demi-conscient, devant les caméras. L’arrogance du pouvoir à dominer et humilier toutes formes de contestation, même les plus pacifiques, est incroyable !

Sully n’aura qu’un soutien : celui que nous saurons lui manifester. Le tort fait à un militant de la cause est un tort fait à tous. Si nous restons inactifs face à de tels comportements des forces de police, c’est un boulevard qui s’ouvre pour l’instauration d’un régime de terreur policière et judiciaire.

Sully doit être libéré sans délai ! Malgré les conditions difficiles actuelles, nous nous devons d’être là pour le soutenir et l’accueillir à sa sortie.

Solidarité avec tous les défenseurs du vivant !

https://expansive.info/Humilitation-violence-policiere-puis-incarceration-Relaxe-pour-Sully-2463