Pas de titre

V’là plus de 2 ans qu’on s’est fait tej 
V’là que la nouvelle est tombée 
Sérieux, on a gagné ?! Nan… Allez, vazy, abrège ! 
Mais rappelle toi d’c’qui s’est passé, c’tait dur comme battre les blancs en neige
Avec une bonne bande de paumé.e.s, on peut foutre un sacré bordel !

Fin d’été, rassemblé.e.s dans un champ, déterminé.e.s
Lend’main d’soirée, peu stratèges, on joue la carte sortilège
Ça part en ZAD, ah ouais ?! Nan… C’est parti on occupe
On fouille les poub’, dépouille vos restes, fantastique est la récup’

Automne, seulement un mois, wah! le temps est distordu 
L’abri-co a bien pris l’eau, et ça fait un bail qu’on discute
Grandes marées dans les roseaux, ça nous dit d’bâtir une hutte ? 
Une méduse, un champignon, un vortex malgré les disputes

« C’est pour quoi le trou ? » pour enterrer ce projet de merde
Y faire bim! bam! enfoncer l’clou, le tout, sous le chant du merle
Mais attends, c’est fou! on peut faire des trucs sans but ?
r’mettre en cause ses manières de tout, ça r’ssemble à une arène de lutte 

P’tite marche avec les toutous
Aller prendre l’eau là-bas, au bout
Jeux d’échecs à la guitoune 
Goguettes par d’ssus l’garde-boue
Voyage à Nantes, ahou! ahou! 
Va falloir bien fic’ler la chouffe
Cortège et gàv, protégeons-nous
Et retour pour une bête de bouffe 

Dur réveil pour la vigie, fallait bien prendre le 3-6, 
L’kawa régale mais pas pour l’bide, fait l’effet d’un feu d’artifice
Les hélices des hélicos esquissent nos rides, comme nos fiascos co
Au d’ssus des pales de l’eolienne, les choucas s’moquent de nos accrocs

Hiver, toujours dehors, ça fait longtemps qu’on n’en peut up
Je tiens encore, j’entends la huppe, en allant de la Saule aux Terres
Attaques de fafs, menaces d’expuls’, mais qu’est-ce qu’on va faire ? 
Que font des rêveur.euse.s en colère qui tentent de résoudre leurs galères ? 

Coups de pioches dans les tranchées
Visages dissimulés 
Encordé.e.s dans les peupliers
Encore et toujours papoter 
Rainettes qui coassent à la nuit
Un rouge-gorge me sort d’mon nid
Mal dormi, talkies pourris
Tant pis pour la technologie

Ici on vit, ici on rit
Ici on s’forge, on s’endurcit
Le malt et l’orge, amis/ennemis ?
Mais est-ce qu’on s’en est bien sorti.e.s ?

Guinzes sur guinzes, envie d’tailler, il faut bien qu’l’esprit s’aère
Le large me manque, j’sais plus où m’mettre, partante pour une ptite virée ?
« Ça va ? » oui, nan, peut-être. la question est mal posée
Même si c’était d’bonne intention, l’horizon m’file un goût amer

V’là plus de 2 ans qu’on s’est fait tej 
V’là que la nouvelle est tombée 
Vous n’avez pas su nous faire taire,
On continuera d’vous faire chier

On s’ra pas sages, rien à péter
Pour le sauvage, les ciels plus clairs
Contre votre béton, votre nucléaire,
On mêle nos sensibilités 

« Il n’y aura plus de ZAD en France »
Eh bien c’est c’qu’on va voir
En dézinguant nos maisons
Vous construisez un monde à part 

Le feu toupar, nous défendons, 
L’amour, la rage, ça vous met mal, 
Collectifs, occupations
Soutien à tou.tes celleux qui s’battent

Célèbrons cette victoire 
Nos pratiques perdureront
Tant qu’y a d’la vie, y’a de l’espoir
Pour mettre une balle dans le vieux monde !

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