Ce texte raconte un bout de ma vie sur la zone quand j’ai participé à la gestion d’un conflit sur la Zad du Carnet. J’essaye d’y présenter ce que je savais, ce que j’ai fait et comment je l’ai vécu puis d’en tirer des leçons pour l’avenir en analysant mes erreurs et en les assumant publiquement. Ce texte parle de la même histoire que l’article Zad de merde publié sur Indymedia Nantes.
Les conflits existent partout, sur la Zad ou ailleurs car nous sommes toustes construit·es socialement et que la déconstruction face aux oppressions systémiques (sexisme, classisme, transphobie, racisme, etc.) n’est pas facile et accessible à toutes. Dans un collectif comme celui de la Zad, la gestion de ces conflits est importante politiquement afin d’apprendre à construire ensemble une autre façon de vivre. Il s’agit d’un apprentissage jamais terminé.
Dans une histoire comme celle que je vais raconter, chaque personne impliquée a une pièce d’un puzzle. Ce que j’écris là n’est que ma pièce de ce puzzle. Je ne prétends pas qu’il s’agit de la vérité ni des faits objectifs, mais ma vision subjective d’une situation complexe dans une démarche aussi sincère et honnête qu’il m’a été possible de faire. Il me semble important de préciser dès le début de ce texte que je suis un mec cisgenre hétéro, que T est une personne trans et U un mec cisgenre.
Chronologie simplifiée utile pour la lecture du texte
Une chronologie plus détaillée se trouve à la fin.
9 octobre – 7 novembre : diverses altercations entre U et T et tentatives de médiation interpersonnelles par d’autres personnes
Samedi 7 novembre : Soirée où je commence à m’investir et début de mon histoire
7 novembre-16 novembre : Diverses tentatives personnelles pour aider sur le conflit entre U et T
16 novembre-9 décembre : Désinvestissement personnel du conflit et fin
La découverte du conflit entre U et T : soirée du 7 novembre
De mon côté, tout commence lors d’une soirée alcoolisée où 2 personnes en viennent de nombreuses fois quasiment aux mains sur la piste de danse. Je décide alors d’intervenir pour aider une amie, T, à se débarrasser d’un gars relou U. Elle me fait alors part de sa colère et de sa décision ferme de faire expulser U de la Zad du Carnet. J’apprends à ce moment quelques détails de l’histoire entre U et T qui me semblent graves et je lui promets de m’occuper de l’expulsion de U.
Les faits que me communique T et ses demandes (9 novembre)
Le surlendemain, sobre et reposé, nous discutons avec une troisième personne de cette histoire. Nous nous lançons alors dans ce que nous appellerons une procédure de médiation, mot probablement mal choisi. Les faits qui me sont communiqués à ce moment-là sont :
- Une première altercation la soirée du 7 octobre où U, bourré, s’acharne sans raisons sur T, l’insulte et l’intimide physiquement.
- Suite à cela, T fait savoir à U qu’elle ne souhaite pas en faire une grosse affaire mais qu’elle ne veut plus aucun contact entre elle et U via une troisième personne de confiance.
- Ensuite à au moins 4 reprises, cette demande ne sera pas respectée :
- une fois où U s’assoit à la table de T et insiste plusieurs fois pour qu’iels « s’expliquent » ensemble.
- une fois où U s’assoit à côté de T en AG et lui demande par 3 fois de discuter après des refus.
- une fois où U. bourré s’allonge au fond du canapé où T est assise en soirée. T se lève et part de la soirée.
- l’altercation à la soirée où U se fait expulser de la soirée 3 fois parce qu’il danse près de T de manière relou (contacts physiques, etc.).
- ce que je considérais alors comme un détail sur lequel je ne suis revenu que bien plus tard, T me parle de regards insistants de la part de U dès qu’iels sont au même endroit.
- à chacune de ces occasions, T demande à une nouvelle personne de confiance de parler à U pour réexprimer sa demande ferme que U ne l’approche pas
Aujourd’hui, je qualifie ces faits de harcèlement à caractère transphobe avec multiples intimidations physiques dont des contacts physiques non consentis. A l’époque où ces faits me sont communiqués, je parle de dépassements de limites posées clairement à multiples reprises mais je considère les faits pris séparément comme légers pour la plupart, à part pour l’histoire du canapé. Le détail des regards me semble extrêmement significatif aujourd’hui pour appuyer l’existence du harcèlement.
Pour T, l’affaire est close : de nombreuses médiations ont eu lieu et n’ont rien donné. La répétition montre qu’une prochaine médiation sera tout aussi inefficace et il n’y a pas d’autres sorties possibles que l’expulsion de U. Elle ne veut plus entendre parler de cette histoire et demande juste l’expulsion.
Rencontre avec l’ancienne équipe de médiation (10 novembre)
Suite à cela, nous décidons avec l’autre médiatrice de rencontrer l’ancienne équipe de médiation, c’est-à-dire tout les gens qui ont déjà une fois parlé à U de la part de T, c’est-à-dire 5 personnes pour leur demander leurs versions et leurs avis.
Il est important de préciser que moi, T et quasiment toute l’ancienne équipe de médiation font partie d’un groupe affinitaire assez proche à ce moment.
Ce groupe, sans T, est majoritairement opposé aux expulsions sur une Zad pour des raisons politiques. Nous souhaitons développer notre autonomie y compris dans la gestion de crises et renvoyer quelqu’un de la zone peut être considéré comme un aveu d’échec de notre volonté d’autonomie et comme un acte violent. D’autre part, il nous semble dangereux de n’accepter sur zone que des personnes ayant déjà réfléchi aux questions d’oppressions systémiques sans laisser le temps dont iels ont besoin pour se rendre compte des oppressions qu’iels font subir. Il me semble aujourd’hui que cet idéal politique où l’on arrive à gérer en autonomie les problèmes sur Zad est inatteignable en pratique mais intéressant à avoir comme ligne d’horizon.
Quand je rencontre les membres de cet ancien groupe de médiation, iels me disent :
- qu’il n’y a encore eu aucune démarche collective mais seulement des initiatives interpersonnelles sur cette histoire,
- qu’il est donc trop tôt pour valider une expulsion de leur point de vue,
- que leurs interventions n’étaient probablement pas à la hauteur de l’enjeu et n’ont pas été faites suffisamment sérieuement. On me parle même d’une fois où un médiateur oublie de parler à U de la demande de T.
Il est important de noter à ce moment que dans toutes nos têtes, nous pensions à une expulsion récente de la Zad qui avait créé un trauma collectif et que cela serait dangereux de répéter ce trauma.
Iels me proposent alors de lancer une démarche collective à propos de U pour lui faire rentrer dans la tête que, là, la situation est extrêmement grave et lui proposer une dernière chance de changer, de respecter les demandes de T, d’arrêter de boire. Il est clair dans l’esprit de tout le monde que d’autres personnes sur la Zad pourraient décider d’une expulsion et l’effectuer.
Un ancien membre de la médiation affirme même à T, sur une initiative personnelle, qu’il s’opposerait à une expulsion non décidée collectivement alors que le but de leur discussion était qu’il présente ses excuses pour ne pas avoir pris assez au sérieux la situation.
Première réunion d’écoute de U (11 novembre)
Nous mettons en place cette médiation de la dernière chance pour U en deux temps : mercredi et jeudi (voir le récapitulatif des dates). Le mercredi nous nous réunissons à 9 avec U et nous exposons les faits et écoutons U de manière calme et posée pour lui laisser le temps de s’exprimer. Il nous dit à ce moment que :
- cette histoire le travaillait depuis la 1ère fois et qu’il n’arrivait pas à passer à autre chose d’où les demandes répétées de contact,
- qu’il avait depuis plusieurs années un problème avec l’alcool sur lequel il essaye de travailler,
- qu’il ne se reconnaissait pas dans les faits commis et acceptait leur gravité et reconnaissait ses erreurs,
- qu’il était dans une phase de transition dans sa vie et que la vie sur Zad lui faisait beaucoup de bien.
Deuxième réunion avec U : décision de U de s’exiler pendant une semaine (12 novembre)
Lors de la deuxième réunion, à 8 sans la nouvelle médiatrice qui n’est pas venue car le lieu de la réunion a été changé au dernier moment, nous avons décidé d’être beaucoup plus incisifs. J’ai appris récemment que la réunion avait changé de lieu car U ne s’était pas réveillé ce matin-là et que nous avons du aller à sa tente pour le réveiller et le trouver…
Nous lui expliquons que les faits sont extrêmement graves, que l’excuse de l’alcool est très loin d’être suffisante vu le nombre de fois où il s’est approché sobre de T, que l’expulsion est toujours possible et que l’évolution de la situation est urgente s’il veut s’en sortir sans expulsion. Il accepte ce qu’on lui dit et fait profil bas lors de cette réunion en restant dans un registre d’auto-culpabilisation. Il accepte d’aller pendant au moins une semaine s’isoler dans un lieu excentré de la Zad pour lire des brochures, réfléchir à ce qu’il a fait et écrire une lettre d’excuses à T qu’il nous confierait pour qu’on vérifie la sincérité de sa démarche.
Des personnes présentes à la réunion se proposent pour parler avec U de problèmes liés à l’alcool, de l’aider à écrire la lettre et de discuter avec lui pendant cette semaine. Il ne demandera pas d’aide à ces personnes sur ces questions.
J’apprendrai beaucoup plus tard que tout de suite à cette réunion, où j’ai porté le message le plus dur, il parle avec quelqu’une d’autre de présente et lui dit que j’ai légèrement abusé alors qu’il n’a jamais exprimé cela lors de la réunion. Ce n’est que le début de sa malhonnêteté et de son foutage de gueule.
12-13 novembre : discussion avec T et lettre à T
Le lendemain soir, nous discutons bien bourré·es avec T à deux. Le hasard fait que nous parlons de la médiation que j’ai entreprise avec U pendant bien deux heures. T me défonce alors en parlant de « médiation de merde » et qu’elle ne s’organisera plus jamais avec moi sur des questions féministes et que notre groupe affinitaire l’a trahie. Elle me dit qu’elle organisera l’expulsion de U en passant via un groupe en mixité choisie (sans mecs cis) J’essaye d’expliquer mes choix dans cette histoire, ce que je fais mal car j’avais de toute façon commis déjà beaucoup d’erreurs à ce stade.
Le lendemain matin, j’écris une lettre à T que je lui confie vers midi. Elle me dira plus tard qu’elle ne l’a pas lue et qu’elle ne la lira pas. Cette lettre avait été rédigée dans une démarche similaire à celle de ce texte.
13/11-07/12 : désinvestissement personnel du conflit entre U et T et non respect par U de ses promesses
Je prends ensuite une pause de deux jours car cette histoire m’a épuisé émotionnellement et que je n’en peux plus.
Je reviens le lundi 16 novembre en essayant de recapter des médiateur·ices pour faire le point. La personne extérieure avec qui j’avais commencé la médiation de la dernière chance me dit alors que T a décidé de régler ça en mixité choisie. Je suis alors bien content de me décharger mentalement de cette histoire et je me désinvestis totalement à partir de ce moment.
Je croise U plus tard qui me demande s’il peut retourner sur zone. Intérieurement, je m’énerve face à cette demande que je considère comme irrespectueuse car la semaine n’est même pas écoulée et je lui dis de faire ce qu’il voulait, qu’il prend ses propres décisions et que je ne veux plus trop entendre parler de cette histoire.
Un jour après, soit 3-4 jours après la promesse de U de s’exiler, je le vois sur zone s’amuser avec ses potes. Je ne pète pas un plomb sur le moment mais je bouillonne et je vais à un autre lieu de vie pour exprimer ma colère et prendre une décision collective de l’engueuler. La personne que je croise à ce moment, un ancien médiateur, me dit alors avoir vécu les mêmes émotions et qu’il a décidé avec un autre de laisser U tranquille, qu’on n’est pas des flics et que l’expulsion est maintenant inévitable et qu’on va le laisser assumer ses merdes. Je me range à ses arguments et ne fais rien.
Suite à cela, toute l’ancienne équipe de médiation se désintéresse de cette histoire et laisse pourrir la situation. Cela arrange le groupe de faire la politique de l’autruche pour plusieurs raisons : d’une part l’opposition politique aux expulsions fait que nous préférons ne pas l’organiser et laisser d’autres le faire, d’autre part nous avons besoin de repos.
Personnellement, j’ai du mal à ne plus penser à cette histoire et je communique à plusieurs personnes mon opinion sur le fait que cela reste une bombe à retardement qui va nous exploser à la gueule. L’histoire traîne sans actions que je vois et je me dis même que j’ai du me tromper vu que rien ne bouge.
Le texte de T sur Indymedia Nantes le 7 décembre et l’expulsion de U
Puis tout explose avec un texte de T publié sur Indymedia Nantes. Ce n’est qu’à partir de ce moment-là que je comprends un peu mieux mes erreurs et mes merdes ainsi que les erreurs de l’ancienne équipe de médiation. Je traverse alors des phases de tristesse et de colère envers mon groupe affinitaire qui m’a souvent mis des bâtons dans les roues pour prendre au sérieux la situation.
Au final, U est expulsé lors d’une réunion extraordinaire. Je n’arrive pas à aller à cette réunion, j’hésite longtemps à lui dire toute ma haine et ma colère pour son foutage de gueule, son harcèlement de T, et son irrespect de l’énergie collective mise pour le soutenir. Je pense à le faire soit de manière interpersonnelle soit pendant la réunion extraordinaire et finalement, je n’arrive pas à trouver l’énergie.
Erreurs et améliorations possibles pour de futures gestions de conflits
Personnellement, je considère que les regrets et l’auto-culpabilisation ne sont pas des réactions saines et n’amènent rien de positif. Difficile pourtant de les éviter. Je vais essayer maintenant d’analyser où je pense avoir commis des erreurs et comment je vois des améliorations possibles collectives et personnelles.
Liste de quelques erreurs commises personnellement ou collectivement
- Ne pas avoir lancé de démarches collectives plus tôt et sous-estimé la gravité des faits.
- N’avoir compris que trop tard la gravité des faits de harcèlement et n’avoir parlé que de dépassements de limites.
- Ne pas avoir bien inclus de personnes hors du groupe affinitaire lors de la médiation de la dernière chance.
- Avoir lâché totalement l’affaire en cours de route sans organiser de relais. Cela a laissé la situation pourrir et forcer T à prendre encore une fois de son énergie pour écrire son texte afin qu’on prenne collectivement en charge la situation grave qu’elle vivait et qui la déprimait énormément.
- Ne pas avoir annoncé publiquement l’existence de cette histoire et des initiatives qui ont été prises et par qui.
- Avoir promis à T une expulsion en laquelle je n’étais pas complètement convaincu et avoir trahi ma parole.
- Avoir accepté trop facilement de me décharger de cette affaire en me reposant complètement sur l’énergie de la victime pour relancer une procédure d’expulsion alors qu’elle était déjà épuisée mentalement par la situation et qu’elle n’était probablement plus en capacité de le faire.
Est-ce que c’était une erreur de ne pas organiser l’expulsion directement après l’avoir promis ? Pour moi, l’erreur principale à ce moment est de ne pas comprendre suffisamment la réalité du harcèlement et la violence que T subit. Je n’arrive pas alors à convaincre les personnes qui me disent qu’on ne peut pas expulser U pour juste s’être assis plusieurs fois à côté de T. Intérieurement, je ne suis pas convaincu du bien-fondé de l’expulsion même si je pense politiquement qu’elle est nécessaire. Cette non-conviction intérieure m’aura empêché personnellement d’agir suffisamment efficacement sur cette histoire et aura fait que je vais la laisser pourrir et que je me laisse convaincre facilement par d’autres personnes de moins agir.
Améliorations possibles pour l’avenir :
- Annoncer publiquement l’existence d’une médiation entre personnes et qui s’en charge permet d’une part de préparer le terrain en cas de complications (éviter l’effet de surprise de découvrir d’un coup un truc énorme) et d’éviter plein d’initiatives personnelles qui ne se coordonnent pas entre elles.
- Surveiller son état physique et mental pour arrêter à temps c’est-à-dire avec suffisamment d’énergie pour trouver du relais et l’organiser proprement.
- Discuter longtemps des faits et réfléchir collectivement avec des regards extérieurs, en dehors d’un groupe affinitaire, pour bien saisir les enjeux de la situation. Dans le groupe affinitaire où j’étais, nous avons minimisé la violence subie par T.
- Mieux soutenir la victime. T ne voulait plus entendre, avec raison, parler de cette histoire et elle s’est retrouvée sans soutien en dehors de petits groupes affinitaires en qui elle s’était confiée.
- Mettre en place un groupe de soutien uniquement pour les personnes se trouvant au milieu de conflits interpersonnels. Cette position est particulièrement éprouvante car l’on doit écouter les deux versions et se retrouver déchiré.es entre des intérêts contraires tout en prenant des décisions difficiles pour trouver comment avancer. Ce groupe de soutien pourrait aussi servir de relais en cas de crise.
- Mieux apprendre l’histoire personnelle de l’agresseur pour réfléchir à des propositions adaptées à son parcours de vie. Finalement, je n’ai jamais su qui était U et son parcours et peut-être que nos tentatives de le raisonner et de le faire arrêter son harcèlement ont échoué à cause de ça.
Toutes mes excuses à toi, T. pour avoir merdé dans cette histoire. Je suis sincèrement désolé de n’avoir compris que beaucoup trop tard la violence de ton harcèlement et que nos erreurs collectives et individuelles t’aient autant fait souffrir.
Un zadiste
Illustration extraite de la brochure À la conquête d’Hétéroland.
PS : Je tiens à écrire un petit texte sur la raison pour laquelle je n’utilise pas les mêmes mots que T, c’est-à-dire agression sexuelle et1 transphobe, pour décrire la situation. C’est une discussion qui est revenue souvent sur zone lors de décisions d’expulsions où des personnes choisissaient de protéger la victime en ne parlant pas des faits mais en utilisant uniquement les mots de la victime pour décrire la situation.
Je considère que le pouvoir de nommer les choses avec ses propres mots est extrêmement puissant et qu’on ne peut pas le retirer aux gens sans les dominer intellectuellement. En utilisant des mots différents que T., je ne nie pas qu’elle ressente avoir subi cela, j’utilise juste mes mots pour mieux appréhender l’histoire et réfléchir. Si j’utilisais ses mots sans connaître les faits, je ne pourrais pas réfléchir réellement à l’histoire car l’on m’aura coupé dans la phase initiale d’une réflexion, c’est-à-dire le fait de nommer moi-même ce qu’on me dit. Pour moi, demander un avis à quelqu’un en lui demandant de reprendre les mêmes mots que la victime et sans lui donner les faits, c’est demander une parodie d’avis et lui faire perdre du temps pour approuver quelque chose de décidé d’avance par le choix des mots que l’on a posé.
1: une erreur factuelle importante était dans la première version de ce texte. T n’a jamais parlé d’agression sexuelle pour désigner ce qu’elle a subi.
PPS : Chronologie personnelle détaillée de l’histoire entre U et T
9 octobre : Première altercation entre U et T
9 octobre – 7 novembre : diverses altercations entre U et T et tentatives de médiation interpersonnelles
Samedi 7 novembre : Soirée où je commence à m’investir dans l’histoire
Lundi 9 novembre : Discussion avec T
Mardi 10 novembre : Discussions avec les ancien.nes médiateur.ices
Mercredi 11 novembre : Première réunion d’écoute avec U
Jeudi 12 novembre : Deuxième réunion avec U
Jeudi 12 novembre nuit : Discussion bourré avec T
Vendredi 13 novembre matin : Ecriture de la lettre à T remise le même jour à midi
Samedi 14-Dimanche 15 novembre : Pause repos de mon côté
Lundi 16 novembre : Dernière tentative d’investissement sur cette histoire
16 novembre – 2 décembre : Désinvestissement de cette question
2 décembre : Texte de T sur Indymedia Nantes
6 décembre : réunion extraordinaire qui décide de l’expulsion avec suivi de U
9 décembre : Départ de U