Alors que nous sommes en crise sanitaire, sociale et économique depuis 1 an, que la précarité et les inégalités augmentent partout, que la pollution de l’air tue 40 000 personnes par an, que l’estuaire de la Loire souffre de 22% de taux de cancers en plus que la moyenne nationale, que les scientifiques nous alertent sur les conséquences désastreuses de l’artificialisation des sols et des zones humides, du dérèglement climatique et de l’effondrement de la biodiversité : les élus locaux font ouin-ouin depuis 6 mois pour faire expulser la ZAD du Carnet.
Liste non exhaustive de ouin-ouin :
- Lettre à Emmanuel Macron – Plainte devant le tribunal administratif
- Manifestation illégale devant la préfecture pour faire expulser la ZAD et être reçus par le préfet alors que les ordonnances d’expulsion avaient déjà été transmises à la ZAD-
- Plainte pour menaces de mort et injures pour un petit tag sarcastique « les élu.e.s brûleront » sur un panneau de signalisation et imputation des faits à la ZAD du Carnet alors que plusieurs centaines de personnes étaient présentes lors de la manifestation CARNA’ZAD et que ces tags sont des actes individuels
- Demande de protection judiciaire (quel gaspillage d’argent public… c’est le Carnet qui a besoin de protection, pas les élus).
- Déplacement de la présidente de Région (et également présidente du conseil de surveillance du grand port) Christelle Morançais à Saint-Viaud pour apporter son soutien aux maires
Rappelons que les 116 espèces protégées qui risquent d’être détruites par le projet de zone industrielle du Carnet soutenu par les élus ne sont, elles, pas mises sous protection judiciaire.
La ZAD du Carnet fait pourtant le travail que les élus ne font pas, à savoir :
- faire l’éclairage médiatique sur le projet destructeur du Carnet, qui aurait été réalisé en catimini si la ZAD n’avait pas occupé le site
- sensibiliser les riverain.e.s aux conséquences du projet
- empêcher le projet de zone industrielle du Carnet de pouvoir se faire
- empêcher la destruction de 116 espèces protégées, de 110 ha de zone naturelle dont 51 ha de zones humides- empêcher la circulation de 2000 véhicules légers et 550 poids lourds par jour supplémentaires autour de la zone
- empêcher une coquille vide sans investisseur d’être construite en zone inondable
- accueillir sans condition les personnes précaires, broyées ou exclues par le système que les élus perpétuent
- proposer des alternatives politiques inclusives, de l’éducation populaire et des modes de vies plus résilients face aux enjeux écologiques
Alors pourquoi les élus font-ils autant ouin-ouin devant les tribunaux, auprès d’autres élus , dans les médias et auprès du préfet ?
Les ouin-ouin permanents des élus sont une stratégie politique.
Parce qu’ils aiment se plaindre sans prendre leurs responsabilités
- Pour stigmatiser la zad et ses habitant.e.s et discréditer la lutte du Carnet
- Pour ne pas parler du projet du Carnet, de l’illégalité du projet et de ses conséquences
- Pour mettre en avant leur ego et leur besoin permanent d’autorité et de supériorité
Pas de projet de zone industrielle au Carnet = pas de ZAD.
Au lieu de perdre leur temps et énergie à faire ouin-ouin, les élus devraient les utiliser pour sensibiliser leurs administré.e.s au projet et organiser une consultation des principaux.ales concerné.e.s. : la population locale.
Les élus n’ont pas à imposer quelconque projet destructeur sans concertation.
Stop aux ouin-ouin, stop au projet du Carnet.