Emmenez-moi
Emmenez-moi en tête de cortège, là où les pavés tombent comme de la neige,
Il me semble que la misère, mérite qu’on exprime notre colère,
Emmenez-moi en tête de cortège, là où les parapluies noirs nous protègent,
Il me semble que l’injustice demande d’affronter la police.
Dans les champs, où la fatigue et le poids nous courbent le dos,
Dans les quartiers, où les armes et les lois nous tiennent à carreau,
Dans les usines et les boîtes où toujours des tyrans
nous usent, nous exploitent, tout en nous menaçant
du chômage,
Et quand nous sommes sans travail et que nous chapardons,
Qu’on nous traite de canaille et que nous finissons
dans une cage.
Dans les écoles et les hôpitaux, où nous sommes précaires,
nous sommes toutes dans le même bateau, la même galère.
Emmenez-moi en tête de cortège, là où les pavés tombent comme de la neige,
Il me semble que la misère, mérite qu’on exprime notre colère,
Emmenez-moi en tête de cortège, là où les parapluies noirs nous protègent,
Il me semble que l’injustice demande d’affronter la police.
Dans les bars, au fond de la salle, avec les copains,
Quand on parle de notre idéal, un verre à la main,
Je rêve d’un monde nouveau affranchi des patrons
Se servant sur le dos des plus faibles maillons
du système.
Un monde où les propriétaires se feraient expulser,
Où les sœurs et les frères pourraient donc se loger
sans problème.
Les bars ferment alors je me dis que tout n’est pas perdu
Mais que pour vivre cette utopie faudra sortir dans la rue.
Emmenez-moi en tête de cortège, là où les pavés tombent comme de la neige,
Il me semble que la misère, mérite qu’on exprime notre colère,
Emmenez-moi en tête de cortège, là où les parapluies noirs nous protègent,
Il me semble que l’injustice demande d’affronter la police.
Schlagnavour
Ne m’expulse pas (sur l’air de Ne me quitte pas)
Ne m’expulse pas, faut pas oublier,
Les potes embarquées, qui s’enfuient déjà
Vers la liberté, loin des gardes-à-vue,
Loin du temps perdu. Faut pas pardonner
Les bonimenteurs, qui endorment toujours
La pauvre bassecour en lui faisant peur.
Ne m’expulse pas, ne m’expulse pas,
Ne m’expulse pas, ne m’expulse pas.
Moi je caillaisserai ton fourgon blindé
Avec des pavés lourds de mes révoltes.
J’défendrai la Terre jusqu’après ma mort,
J’écrirai encore des chants libertaires.
Et sans se soumettre, on fera un endroit
pour vivre sans loi, sans dieu et sans maître.
Ne m’expulse pas, ne m’expulse pas,
Ne m’expulse pas, ne m’expulse pas.
Ne m’expulse pas, ouvre un peu les yeux
Sous ton armure bleue qu’est-ce que tu fous là,
Armé jusqu’aux cheveux à leur obéir,
à nous matraquer et à tout détruire,
Reprends tes grenades, allez casse-toi,
Sur ma barricade, j’ai pas peur de toi.
Ne m’expulse pas, ne m’expulse pas,
Ne m’expulse pas, ne m’expulse pas.
On a vu souvent, rejaillir le feu,
Avec seulement, un molo ou deux.
Il est paraît-il, des ZAD expulsées,
Qu’on r’tourne occuper, sans être dociles.
Et dans nos espoirs, et dans nos combats,
Le rouge et le noir, ne s’épousent-ils pas ?
Ne m’expulse pas, ne m’expulse pas,
Ne m’expulse pas, ne m’expulse pas.
Yach Braille
Cadavre exquis
Le long de la route des Terres à la Saule on passe par
Le sommet des hautes herbes, entre les gouttes de rosée
Et la peste des bords du village nous rappelle à continuer notre route
Aucun doute nous sommes animés par la détermination
Et constamment prenons part à l’action
Nous sommes accompagné.e.s par le son des sabots de Martine et Yoyo
Ce chemin où se croisent tant de Mondes
Flics, habitants, touristes, zadistes, agriculteurs et chasseurs, cette même merde où les extrêmes s’entrecroisent, le partager de gré ou de FORCE.
L’âne-archie vous emporte