Nous défendons cette île préservée sur les bords de Loire face à la bétonnisation et à l’industrialisation massive. Cette île mérite d’être protégée pour ce qu’elle est, mais aussi pour la place qu’elle occupe sur l’estuaire de la Loire : dernier corridor écologique, espace de vie pour de nombreuses espèces animales et végétales.
Au-delà de l’intérêt spécifique de cette zone naturelle, nous luttons pour mettre en avant d’autres modèles de société, plus démocratiques, plus horizontaux, basés sur le respect de tous les êtres humains et de nos espaces de vie.
Respecter le vivant signifie nécessairement sortir des logiques productivistes du système capitaliste, de la logique de croissance perpétuelle. Cela signifie repenser nos modes de vie et de consommation vers plus de simplicité, mais aussi vers plus de bien-être pour tou.te.s.
Poursuivre la bétonnisation des espaces naturels, alors que les friches industrielles sont nombreuses, poursuivre le développement d’énergies basées sur l’extractivisme (terres rares), c’est ne pas prendre en compte que la « croissance verte » est une illusion.
Non seulement un autre monde est possible, mais un autre monde existe déjà !
Il prend forme dans les interstices du monde, îlots de liberté acquis par la réappropriation des terres, des savoirs-faires, des compétences multiples. Ils sont des espaces plus ou moins grands, plus ou moins reliés les uns aux autres, où s’invente et se réinvente au quotidien une vie où chacun.e a sa place et où l’on construit ensemble notre autonomie collective. Il n’existe pas un modèle unique, mais au contraire une multiplicité de manières de faire.
Ici, à la ZAD du Carnet, nous expérimentons des modes d’organisation non-hiérarchiques, d’autres manières de vivre et de construire ensemble.
On nous reproche parfois nos modes d’actions. Mais quand nous ne croyons plus en la démocratie, aux institutions, aux médias et en la justice de ce pays, avons-nous d’autres solutions pour stopper les projets destructeurs ?
Il ne s’agit pas de critiquer ni de s’opposer à ceux qui y croient encore, à ceux qui ont des modes de résistance différents des nôtres. Au contraire, nous croyons en la multiplicité des méthodes d’actions. C’est tou.te.s ensemble que nous parviendrons à atteindre nos objectifs.
Rassemblons-nous, échangeons, construisons ensemble notre avenir commun !